Ce matin, j’ai participé à la Journée de l’économie sociale et solidaire (ESS), organisée par la Chambre genevoises de l’économie sociale et solidaire (APRES-GE) au Musée d’ethnographie. Cette rencontre, mêlant expert-e-s du domaine, représentant-e-s d’entreprises de l’ESS et public, s’est révélée passionnante. Surtout, elle a permis de rappeler que, loin d’être utopique, l’ESS ne cesse de se développer à Genève et qu’elle constitue aujourd’hui une réalité tangible, portée par de nombreuses organisations et entreprises tout à fait rentables.
Pour rendre compte de cette réalité, APRES-GE a présenté une nouvelle étude statistique – soutenue par la Ville de Genève – portant sur les pratiques et spécificités de 208 entreprises et organisations de l’ESS, membres de la Chambre. Ses résultats sont pour le moins intéressants.
Tout d’abord, cette étude confirme que l’ESS est une économie diversifiée et active dans tous les secteurs économiques, allant de la production agricole à la finance, en passant par l’enseignement et le commerce. Elle montre également que, contrairement aux idées reçues, l’existence de l’ESS n’est pas conditionnée par le subventionnement : 46% des membres d’APRES-GE ne reçoivent ainsi aucun financement public (ni subvention ou contrat de prestation). Et puis, cette étude met en évidence une série de bonnes pratiques de l’ESS, sur les plans de la durabilité sociale, économique et environnementale, qu’il convient de souligner. Il apparait par exemple que, au sein des entreprises et organisations examinées, les femmes représentent 56% du personnel salarié et près de la moitié des membres des directions exécutives et des organes stratégiques ; que ces entreprises et organisations intègrent 3 fois plus d’apprenti-e-s que les autres secteurs économiques ; que l’écart salarial moyen n’y est que de 1.7 ; et que près de 70% d’entre elles ont mis en place un dispositif pour associer les salarié-e-s aux prises de décision.
Au final, cette étude démontre donc que l’ESS est une réalité bien vivante à Genève, avec des entreprises et des organisations qui fonctionnent, tout en appliquant des exigences sociales, environnementales et économiques élevées. Des résultats qui me confortent naturellement dans ma volonté de continuer à soutenir le développement de l’ESS. Une façon de réaffirmer mon engagement pour une économie locale durable et diversifiée.
Pour plus d’informations, vous pouvez consulter l’étude statistique complète ici
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