En annonçant hier la fermeture de son siège genevois, l’entreprise Merck Serono a procédé au plus grand licenciement collectif de l’histoire genevoise. Une décision catastrophique pour les 1250 collaboratrices et collaborateurs qui perdent leur emploi.
Au-delà de l’indignation légitime que provoque ce choix, l’attitude des dirigeants de Merck Serono doit être clairement dénoncée, car l’irresponsabilité sociale est sans précédent. En 2011, le groupe allemand Merck KGaA, dont fait partie la maison genevoise Merck Serono, a engrangé 745 millions de francs de bénéfices nets. Cette même année, le chiffre d’affaires du groupe s’est établi en hausse de 10,6%, lui permettant de dépasser pour la première fois de son histoire les 12 milliards de francs ! Ce faisant, le groupe a augmenté le montant des dividendes à hauteur de 25% de la valeur d’action versé aux actionnaires, soit 272 millions de francs. Il s’agit donc de performances économiques que l’on pourrait, sans trop s’engager, qualifier de bonnes.
Ne nous trompons donc pas de débat. Aujourd’hui, c’est bien une décision et des choix économiques qui provoquent ce séisme. Chercher, à gauche et à droite, des raisons politiques ou des propos fâcheux pour expliquer cette décision revient à nier une réalité économique pourtant irréfutable.
Je l’ai déjà dit, je le répète : je ne combats pas les entreprises (multinationales et nationales). Je dénonce les politiques fiscales qui privilégient les entreprises internationales, à coups de forfaits et d’allégements fiscaux, au détriment des entreprises locales. Mon engagement est celui-là. Il vise également à dénoncer l’hyper-dépendance de notre Ville face à des sociétés volatiles et non-durables. Dans un monde changeant, où les entreprises déménagent au gré des conditions fiscales, cette stratégie est en effet risquée.
Aujourd’hui plus que jamais, nous devrions nous engager dans une réflexion de fond sur ce que nous souhaitons pour Genève et pour son développement économique. Avec, en filigrane, les questions suivantes : Comment voulons-nous produire ? Comment souhaitons-nous consommer ? Ma conviction est qu’un changement de cap est inéluctable. Et que pour affronter sereinement l’avenir, Genève devrait promouvoir une économie locale, durable, diversifiée et de proximité, capable de générer des emplois sur le territoire municipal. La première étape ? Mettre en œuvre un pacte social qui permettrait, enfin, l’émergence d’un modèle de développement qui soit profitable à toutes et tous. Je suis, pour ma part, prête à entamer ce dialogue.
Mots-clefs : genève, merk serono, sandrine salerno
PETITS ACTIONNAIRES DE MERCK LYON FAITES VOUS CONNAITRE ET REJOIGNEZ NOUS
Il semblerait que MERCK S.A. LYON sacrifie non seulement ses salarié , mais aussi ses petits actionnaires alors que la Ste engrange des bénéfices au profit de l’ actionnaire majoritaire MERCK porteur de + de 99 %,des actions , le mot d’ ordre des dirigeants serait de minimiser le montant de l’ action par des écritures d’ experts à la solde de MERCK S.A. afin de décourager le petit actionnaire et cacher de par la même la véritable valeur de l’ action le but étant de racheter à vil prix le solde des actions des petits porteurs pour le compte de la ste et devenir majoritaire à 100%
Merci de me faire savoir dans quelle condition nous pouvons faire paraître sur le WEB ces mots
Appelez moi
Cordiales salutations
GUY MEJEAN
Marrant, Sandrine Salerno (ou plutôt les fonctionnaire de la Ville qui écrivent pour elle payés par le contribuable) ne répond qu’aux commentaires qui vont dans son sens…
Bah, des cols blancs, forcément capitalistes, qui s’en soucie? Ils devraient avoir la décence de se taire.
Ah ils sont beaux les socialos-bobos dans leur tour doree, completement deconnectes de la realite…
Madame Salerno, je pense que vous oubliez un point essentiel, c’est que vous travaillez pour le peuple et pas le contraire.
Se dire socialiste, alors qu’on habite un bel appartement au centre de Geneve avec des revenus tels que le votre et celui de votre compagnon, je trouve ca aussi ridicule qu’un DSK-millionaire et ex patron du FMI qui se dit socialiste…
Votre electorat, n’est plus fait du peuple, de la classe moyenne, mais des bobos bisounours qui ne comprennent pas les problemes car ils n’y sont pas confrontes.
Merck est la premiere multinationale a fermer ses portes, mais pas la derniere. D’autres le font, de maniere plus insidueuses…..
Quand on pense que plus de 1000 personnes sont laissees sur le carreau dans l’environnement economique que l’on connait et que vous avez le culot de dire qu’ils devraient trouver du travail assez facilement…je trouve cela abjecte et irrespectueux.
Madame Salerno, je pense qu’apres toutes vos frasques, qui ont ete plus que nombreuses ces derniers annees, il serait temps de rendre service aux genevois en quittant vons fonctions le plus vite possible et de vous trouver un emploi dans vos competences. Je parle d’un vrai emploi, sans les paillettes, les horaires souples, les a cotes, mais d’un emploi qui vous ramenera, peut-etre, dans la realite et vous rapprochera de nous, le peuple…
De belles paroles, mais les actes…Nous voudrions un PS fort à Genève qui lutte pour les Genevois et ne laisse pas la place à ces populistes….Car c’est à vous de faire en sorte que le Genevois se sente bien chez lui. A la place des phrases choc et des belles paroles qui ne servent pas à grands choses il faudrait agir. Crise du logement ou prix surfait dans ce marché ? posez-vous la question, car fréquentant beaucoup des gens de la mobilité dans les multinationals, les appartements sont trop cher par rapport au standing de ceux-ci. Nos régies et propriétaires les ont pris pour des vaches à lait et nous commençons à payer. Nous, genevois, ne pouvont plus nous loger en ville et personne ne fait rien, est-ce normal des 4 pièces à 5000 CHF ? Vous vous devez de faire qqch pour les genevois, sinon on va se retrouver bientot avec des logements mais sans personnes pour payer ce genre de loyer…..
Vous venez là de donner mon salaire mensuel. Vous comprendrez donc aisément que ce n’est pas moi qui pourrait occuper de tels logements.
@Mover : Je suis absolument d’accord avec vous. C’est d’ailleurs le sens de mon engagement politique et de mon travail quotidien au Département des finances et du logement. Dans la mesure des compétences communales, je me bats en effet depuis le début de mon premier mandat pour des logements à prix abordables, pour des mesures de réinsertion efficaces ou encore pour promouvoir des entreprises locales en Ville de Genève. C’est ainsi par exemple que j’ai procédé à la refonte du règlement de la Gérance immobilière municipale ou permis la redotation de la FONDETEC (qui soutient, rappelons-le, à la fois de nouvelles entreprises créatrices d’emplois comme des entreprises existantes). C’est en ce sens que j’entends poursuivre mon travail dans les années à venir, afin de servir au mieux l’intérêt des Genevoises et des Genevois.
« Genève devrait promouvoir une économie locale, durable, diversifiée et de proximité, capable de générer des emplois sur le territoire municipal »
Mais quelle absence des réalités ! Quand je pense que vous êtes une élue sensée représenter et faire avancer le canton… vous n’êtes qu’une politicienne accrochée à ses avantages et vous ne reprensentez en aucune manière les réalités du terrain. Vous me rappelez les discussions du collège Voltaire à mes 15 ans.
Bonjour,
Je suis un (ex) employé de chez merck. Pas un col blanc. Une « petite main » qui ne retrouvera pas de travail car il ne faut pas se leurrer, nous seront prêt de 1000 à chercher un emploi bientôt, à toucher des aides, à devoir tenter de vendre nos biens récemment acquis, peut être même à devoir partir et ce parce que cette entreprise qui pourtant fait des profit.
Madame, les employés de Merck ne sont pas des cols blancs. Vous vous trompez. La majorité sont comme moi. Votre discours est honteux pour une politicienne du PS, vous ne voyez donc pas toutes ces familles détruites?
Un peu de retenue ne vous ferait pas de mal, vous au moins votre « emploi » ne craint rien.
Bonne journée.
Je m’aperçois que j’ai oublié un paragraphe
Bonjour,
Je suis un (ex) employé de chez merck. Pas un col blanc. Une « petite main » qui ne retrouvera pas de travail car il ne faut pas se leurrer, nous seront prêt de 1000 à chercher un emploi bientôt, à toucher des aides, à devoir tenter de vendre nos biens récemment acquis, peut être même à devoir partir et tout ce mal, cette souffrance à cause de cette entreprise qui pourtant fait des profits!
Boston? peu de postes en faite, l’Allemagne? Pareil! Nous n’avons pas le choix. Attendre le chômage. Nous sommes des travailleurs, tous les jours de 7H30 à 18H, 19H nous sommes là à travailler, à chercher des remèdes et nous sommes sacrifiés sur l’autel des actionnaires!
Madame, les employés de Merck ne sont pas des cols blancs. Vous vous trompez. La majorité sont comme moi. Votre discours est honteux pour une politicienne du PS, vous ne voyez donc pas toutes ces familles détruites?
Un peu de retenue ne vous ferait pas de mal, vous au moins votre « emploi » ne craint rien.
Bonne journée.
La voie de la raison est celle des citoyens. Le PS a perdu la raison depuis longtemps. Mais leur électorat est encore grand dans le village genevois: fonctionnaires, enseignants, écologistes volant en classe Business, cyclistes du dimanche, philosophes du café du Commerce.
Madame Salerno n’a qu’une envie, voir Genève débarrassée de l’ONU, CICR, OMS, UNIGE, et toutes autres entreprises de plus de 100 salariés, car c’est le MAL. Son prochain objectif sera de fermer l’Aéroport, Ikea et Rolex, ben oui, ça produit des demandeurs de logements, de crèches et du traffic.
@ Biowow :
Je me suis toujours engagée pour la Genève internationale et le rôle de ville hôte assumé par Genève. La présence dans notre Ville d’organisations internationales de renom, dont le travail est salué au niveau mondial, est une chance. J’ai d’ailleurs défendu le projet d’extension de l’OMC.
Par ailleurs, je ne combats pas les grandes entreprises (nationales ou multinationales). Ce que je défends, c’est un autre modèle de développement, basé sur des entreprises socialement responsables, qui place l’intérêt des employé-e-s avant celui des actionnaires.
Finalement, alors que notre Ville manque cruellement de logements (je rappelle que le taux de vacance à Genève est de 0.25% !), il est fondamental que les entreprises qui viennent s’installer à Genève s’impliquent davantage dans la construction de logements. On estime en effet qu’entre 10 000 et 15 000 expatriés arrivent chaque année à Genève. Or, en 2011, 1018 logements ont été construits à Genève (soit 542 de moins qu’en 2010). Cela ne peut pas fonctionner. Chaque emploi créé devrait générer un logement construit. Il s’agit donc de mettre à niveau les infrastructures, en impliquant davantage les entreprises étrangères, pour éviter que Genève ne se construise en France voisine.
@un employé de Merk :
Comme je m’en suis expliquée dans plusieurs médias déjà, la phrase que l’on me reproche a été sortie de son contexte, montée en épingle ; je comprends qu’elle ait pu, dans ces conditions, choquer. J’en suis désolée. Je tiens donc à rappeler que mon engagement et les valeurs que je défends m’ont toujours placé du côté des employé-e-s, dans la défense de leurs droits face aux dérives du système. Je vous assure de mon plein soutien dans votre combat.
Serono est partie 1) car Boston a de meilleurs chercheurs, 2) Boston a de meilleurs chercheurs car l’UNIGE met fin à leur contrats 3) Boston a de meilleurs chercheurs car là-bas un chercheur ne gagne pas moins qu’une caissière de supermarché (UNIGE paie 4500.- ses chercheurs (avec doctorat), 80 heures/semaine). 4) Boston attire les multinationales car VOUS essayez de les dissuader de rester ou de venir…
Vous voulez un village, vous l’avez !
Boston possède Harvard et MIT aussi :-) (Plus ou moins 1iere et 2e meilleures université du monde selon les classements) et Genève est fière de l’UNIGE qui est classé dans les 50e premières universités du monde (soyons gentil) grâce à leur département de Physique et de leur (unique) médaille Fields dans la section de Mathématique.
Je crois que le problème de Genève, Madame la Ministre, reste quand même qu’il n’y a pas assez de logements, freinant ainsi l’avenue d’entreprise durable.
Avec un capital humain qui est clairement de moins en moins attractif au vu des futurs défis de la planète ainsi qu’avec des contraintes et revendications internationales de plus en plus contraignantes, il n’y a presque aucun doutes que sans changement conséquent de la politique financière, Genève partagera en Suisse le même destin que Détroit au Etats-Unis.
@ Etudiant Col Blanc Futur Chomeur
Vous avez raison, Genève manque cruellement de logements.
A cet égard, je tiens cependant à rappeler que sur un total de 1018 logements construits en 2011, 363 ont été réalisés sur le seul territoire de la Ville de Genève, alors même que la Ville ne couvre que 6,4% de l’ensemble du territoire cantonal. L’objectif du canton de construire 2500 nouveaux logements est cependant loin d’être atteint. Il nécessite que chacun-e (canton et communes) participe à l’effort collectif.
Votre propos ne sont pas appropiés et ne servent uniquement qu’à la propagande d’un parti dirigé par des nantis vivant dans une tour d’ivoire.
Sans défendre la décision de Merck Serono qui est scandaleuse, il faudrait regarder la réalité. Le dividende payé aux actionnaires de Merck est plus bas que celui d’un compte épargne. L’action a perdu près de 20% pendant les dernières années, alors que les autres ont progressé. Financièrement, les actionnaires devraient les biens de la société et mettre les fonds sur un compte épargne pour gagner deux fois plus! La pression des états pour faire baisser le prix des médicaments force l’industrie à réduire ses coûts. 90% des coûts sont liés au personnel. Les syndicats très actifs en Allemagne ont défendu leurs sites allemands contre les sites situés à l’étranger. La pression politique en Allemagne incite les sociétés allemands a liquidé les sites étrangers. Les coûts très élevés du logement, du coût de la vie, des hôtels à Genève diminuent la compétitivité de Genève. L’absence de place de parc pour les travailleurs et des transports publics minables sont l’illustration de l’absence de support du monde politique local; par exemple, il n’est pas rare que nous ne pouvons pas monter dans un train faute de place et s’il y a une place, elle est certainement debout. Plusieurs collègues se sont fait agressés après le travail car l’insécurité augmente.
Il ne suffit plus de proposer au société le lac et les montagnes pour compenser les inconvénients et des surcoûts de 20% à 50% pour les entreprises.
Une très petite minorité d’employés pourra bouger sur un autre site avec une grande douleur et des conséquences familiales dramatiques, une autre petite minorité trouvera un emploi dans une autre compagnie à l’étranger, mais la majorité ira au chômage pour des mois et perdront tout et finiront aux services sociaux dans quelques années.
Cela a été la dernière fois que j’ai soutenu votre parti car vos commentaires sont très blessants et votre politique est aussi mauvaise que le traitement de Merck Serono a l’égard de ses employés basés à Genève.