4 oct 2011

Qu’attend-on nous des hommes et femmes politiques?

Invitée de ONEFM ce matin pour discuter des mes positions sur le développement de Genève, voici mon édito.


Mais qu’attend-on nous des hommes et femmes qui s’engagent en politique ? Notre trajectoire ne peut tout de même pas être confinée à l’espace, ô combien charmant, de la prise de parole lors d’inaugurations, fêtes et autres réjouissances ?

On n’attend certainement pas de nous que nous n’ouvrions la bouche que pour asséner des platitudes dont tout le monde se fiche, pour aller dans le sens où souffle le vent. Non, notre sourire ne se déclenche pas sur commande, nous ne sommes pas dressé-e-s à tendre la main et la joue à qui veut bien la prendre. Non, ce n’est pas nous ça. Ça n’aurait aucun sens. Celles et ceux qui nous ont fait confiance et qui ont voté pour nous attendent vraisemblablement autre chose … Mais quoi au juste ? Ah oui, j’oubliais presque: faire de la politique. Proposer des solutions crédibles aux problèmes des gens, montrer que, dans la vie, il n’y a pas de fatalités, des aléas oui mais des solutions … Aussi. Toujours.

Or, voilà que je me risque depuis quelques années à faire de la politique: règlement sur les logements sociaux de la Ville de Genève, prestations municipales complémentaires pour les rentiers AVS/AI, politique fiscale et bien entendu politique économique … Autant de sujets politiques qui fâchent …

Ce matin encore. Et pourtant qu’ai-je dit qui mérite des réactions aussi vives? Tout simplement ce que beaucoup d’entre nous constatons : Que le développement de notre canton n’est pas maitrisé, pas équilibré, pas durable. Que nous n’avons aucun recul sur les conséquences des politiques menées. Créer des emplois et des recettes fiscales, c’est bien. Mais pour qui au juste ? Car créer des richesses si elles ne sont pas équitablement reparties, ça sert à quoi exactement? Créer des emplois? Bien. Mais ne pas avoir les outils pour gérer les conséquences sur le logement, cela sert les intérêts de qui? Des Genevoises et des Genevois? Je demande à être convaincue. Autre souci sur lequel on pourrait se pencher, celui de la spécialisation de l’économie genevoise et sa dépendance toujours plus grande à des activités tertiaires ? Que se passera-t-il si la roue tourne?

Mais j’arrête là mon laïus car trop de politique dans une seule matinée, c’est presque suspect. Ça ne va pas arranger mon cas. Allez, je retourne inaugurer une allée de dahlias. Je n’ai aucune réponse à mes questions, mais j’ai un joli tailleur. Ça fera chic sur la photo.

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13 commentaires sur “ Qu’attend-on nous des hommes et femmes politiques? ”

  1. Blaise dit :

    Qu’attends-je des hommes et des femmes politiques ?
    Un engagement droit et rigoureux. Dans le prfond respect de nos institutions !
    Chose que vous ne semblez pas savoir faire Mme Salerno !
    Honte à vous !
    Vos agissements sont indigne de votre fonction !
    Où est la vraie valeurs socialiste ?
    Où sont ces valeurs que mes parents ont tant défendues ?
    Où sont les vrais socialistes ? Ceux qui triment toute la journée en bleu de travail ?
    Qu’est-ce que ces nouveaux socialos ont fait de ces valeur là ? Ces nouveaux pseudo rose qui n’ont JAMAIS mis un bleu de travail, voir qui n’ont jamais eu de travail dans une entreprise privée, voir pire, qui ne sont jamais sorti du giron universitaire !
    je ne vote plus socialiste depuis que ces pseudos roses les-mains-propres ce sont accaparés de l’appellation du véritable combat des ouvriers.
    Même au sein des rouges, on ne trouve plus d’ouvrier. Pourtant ce n’est pas une espèce en voie de disparition !
    Ma mère et mon beau-père ont milité dans les rangs de la rose, au nom de la rose. Mais ce temps là, même si pas si lointain que ça, est révolu. Révolu et pour faire place à une bande d’amateurs ne pensants qu’a leur nombril électoral !
    Au lieu de demander le départ et l’arrêt des entrées des entreprises multi-nationales, vous feriez mieux d’ouvrir les discussions afin que celles-ci embauchent plus de personnel local, négocier de meilleures conditions salariales des bas salaires, bref, un « combat » à la hauteur des attentes des ouvriers qui votent encore pour cette rose qui se fanne.
    Qui se fanne d’autant quand on voit vos agissements; embauches de copains ou membre de même parti (Garbani, Drahusak) utilisation des deniers du bon peuple pour vos fins de propagandes électorales.
    Quand est-ce que vous arriverez à comprendre que vous n’avez pas été élue pour ça !
    Vos prise de position ne sont pas discutées, mais c’est la manière dont vous les propagez qui est discutable !
    Depuis quand un élu utilise l’argent public pour ses fins éléctorales ?
    Mais, Mme Salerno, une chose est sûr, ceux qui ont dénoncés votre manège, sont du même camp que vous et cela me fait plaisir !
    Car il faut un certain cran pour dénoncer les agissements illicites de l’un des leur !
    BRAVO et merci Gauchebdo !!

  2. citoyen contribuable dit :

    En tant que ‘simple citoyen’ je tiens à vous faire part de mon plus profond mépris en rapport à vos agissement absolument SCANDALEUX.
    Ceux-ci démontrent, qu’une nouvelle fois après le placement de votre copine ‘pilier de bar Garbani’, vous prenez les gens, vos concitoyens, qui vous ont élus, pour de simples abrutis écervelés!!!
    Je souhaite que vous ayez déplacé votre miroir dans votre salle de bains car dieu sait comme cela doit être difficile de vous regarder en face chaque matin.

    DEMISSION !!!!

    Signé : un citoyen contribuable et abrutis écervelé à vos yeux

    • Remy dit :

      Salermo est là pour nous rappeler une chose, si vraiment c’était nécessaire: on peut être moche extérieurement ET intérieurement.

  3. Bob dit :

    J’ajouterais ce texte d’un journaliste independant sur l’affaire de Madame Michele Alliot Marie et son voyage en Tunisie, car vous pouvez le prendre pour vous….

    Ce que je trouve bien plus instructif, c’est cette nouvelle révélation fortuite d’une conduite gouvernementale qui nous paraît inacceptable et scandaleuse, mais dont force est de constater qu’elle est tout à fait routinière chez ces gens-là, ces usurpateurs qui se sont emparés du pouvoir par ruse, à coup de mensonges et de belles paroles, et l’ont confisqué à leur seul profit et à celui de leurs copains, des membres de leur clique.

    Le Volatile, qui prouve par la même occasion qu’il ne faut pas l’enterrer trop vite même si Mediapart lui fait une sacrée ombre, n’a fait que projeter une lumière crue sur une réalité que ces gens-là voudraient à tout prix dissimuler. Le même principe que le magnétophone du majordome de Madame Bettencourt, dont les enregistrements une fois publiés par Mediapart nous ont donné un cours de politique bien plus instructif et pertinent que des années de Sciences po, tout en découvrant et discréditant un ministre, Woerth, qui avait lui aussi un talent certain pour singer le sérieux, la compétence et l’honnêteté.

    Je viens de terminer le dernier livre d’Hervé Kempf, judicieusement intitulé L’oligarchie ça suffit, vive la démocratie . Ce livre mérite mieux qu’un entrefilet, et justifierait un billet à lui tout seul, j’y reviendrai donc certainement. Néanmoins, son titre me semble illustrer à merveille ce que révèlent les derniers rebondissements de l’affaire MAM.

    Pourquoi MAM, pourquoi Woerth, et beaucoup d’autres qui ont eu la chance de passer entre les mailles du filet du Canard et de Mediapart, pourquoi tant d’autres qui aimeraient être à leur place, et qui vont s’y retrouver en 2012, pourquoi la plupart de ceux qui se présentent à des élections nationales, pourquoi tous ces gens font-ils de la politique ? Pour mettre leur compétence au service de la chose publique ? Pour améliorer la vie des français ? Foutaises, calembredaines !

    La plupart des politiciens font ce boulot pour l’ivresse du pouvoir, pour se pâmer intérieurement à la vue de tous ces courtisans, ces larbins® se mettre en quatre pour satisfaire leurs moindres désirs, pour voir les mêmes chier dans leur froc au moindre signe de courroux… Pour le fric, pour le sexe… Pour les bagnoles avec chauffeur et garde du corps, qui font pin-pon, qui prennent les sens interdits, les couloirs de bus et roulent à 200 sur l’autoroute, en toute impunité ! Et au-delà de ces bassesses, pour EN ÊTRE.

    Oui, EN ÊTRE, contrairement à vous, tas de petits citoyens miteux, exploités par votre patron (si tant est que vous ayez la chance d’en avoir un) pour 1000 ou 1500 euros par mois, qui suez sang et eau pour payer votre loyer, votre bouffe de merde chez Leader Price, vos factures en hausse vertigineuse de chez EDF ou de chez Suez, ou le crédit de votre Dacia. Si un jour vous allez en Tunisie, ce sera sans doute pour 400 euros la semaine, transporté dans un vieux charter bourré jusqu’aux hublots d’autres pue-la-sueur, séjournant dans un vieil hôtel décrépi d’avoir vu passer des millions de touristes de bas de gamme, avec des cafards dans la salle de bain, de la merde dans l’assiette, du soleil standardisé et du folklore frelaté.

    De la psychédélique interview de MAM chez Pujadas, on peut extraire cette perle du collier : « Quand je suis en vacances, je suis comme tous les Français ». Ben oui, quoi, vous, Dupont-Lajoie, quand vous descendez de votre zinc pourri pour aller rejoindre votre hôtel miteux à Hammamet, c’est évident, vous rencontrez par hasard un milliardaire ami du pouvoir (à se demander si on peut être milliardaire sans être ami du pouvoir), qui possède un jet privé, et qui vous propose tout naturellement de vous amener jusqu’à votre hôtel, qui est aussi, le hasard fait décidément bien les choses, le sien puisqu’il en est le propriétaire… Plus c’est gros, plus ça passe.

    C’est ça, l’oligarchie. Frayer avec les riches et les puissants de ce monde, se pavaner et se complaire en leur compagnie. Copiner avec les dictateurs, les banquiers, les milliardaires, les grands patrons, les lobbyistes… EN ÊTRE, faire leur politique, tout en faisant croire au peuple que vous faites la sienne. Et MAM le faisait si bien, dissimulée derrière son air de coincée du cul. Comme le dit SuperNonotte, qui a gardé une certaine naïveté : « Je n’aurais jamais cru ça d’elle ».

    MAM n’a rien inventé. Mitterrand ou Chirac étaient aussi très forts pour ça. Chirac, en particulier, a écumé aux frais de la princesse tous les palaces du monde. Il connaissait d’ailleurs fort bien Ben Ali et la Tunisie. Aujourd’hui, même aux portes de l’hospice il continue à squatter chez les Hariri… Cela ne l’empêchait pas de parler de « fracture sociale » des trémolos dans la voix. Quant à Sarkozy, alors même que MAM était hébergée chez son milliardaire tunisien, il était l’invité du roi du Maroc. No comment. L’oligarchie est assez éclectique, et il n’y a pas que Le Siècle, Bilderberg ou Davos…

    Une des anecdotes qu’évoque Hervé Kempf, et que j’avais loupée, c’est à propos du gouvernement ultraconservateur britannique, menée par le néo-thatchérien Cameron. Figurez-vous que 23 de ses 29 membres sont millionnaires en livres (et un million de livres font près de 1.2 million d’euros…). Et ce sont les mêmes qui ordonnent en ce moment aux pauvres britanniques de se serrer la ceinture jusqu’à l’asphyxie pour complaire à la finance mondiale et à leurs Tontons Macoutes des agences de notation.

    J’aimerais vraiment que quelqu’un fasse le même travail en France. Sur la fortune des ministres, des députés, des sénateurs, des leaders de l’opposition… Mon petit doigt me dit que la situation ne doit pas fondamentalement différer de celle qui prévaut on the other side of the Channel… Chiche qu’un hebdo le fasse, record de ventes garanti !

    Faisons la synthèse entre Mélenchon et Kempf :

    « Qu’ils s’en aillent tous, l’oligarchie ça suffit, et vive la démocratie ! »

  4. Albert dit :

    Arrêtez de nous prendre pour des cons !!!

  5. Emma dit :

    Quand je pense aux diverses raisons et situations qui peuvent nous amèner, nous, petit peuple, pauvre gueux, à perdre un emploi, du jour au lendemain et sans aucune indemnités, j’ai envie de hurler.

    Hurler devant une telle inégalité de traitement, les petits pistons malhonnêtes, les emplois fictifs, les salaires exorbitants, l’incompétence et le mensonge, l’arrogance, l’avidité et j’en passe.

    La plupart d’entre nous ayant vécu un ou des licenciement(s)se sont vu signifier des motifs pour la plupart insignifiants au rapport de ce qui se dévoile ici.

    C’est comme ça, n’est-ce pas ? Le sacrifice des uns pour la débauche des autres… On a pas avancé d’un iota depuis le Moyen-Âge.

  6. Emma dit :

    Juste une chose : ASSEZ, ASSEZ !!
    Et celà n’a plus rien à voir avec la politique. C’est l’injustice et ce sentiment immature et béat d’impunité qui va finir par faire vraiment très mal.

    Dégoût, mépris et lassitude… Quelle tristesse mais aussi colère sourde de constater à quel point les valeurs, le respect et l’honneur sont ici encore absents.

    Sauvez ce qui peut vous rester d’infime dignité et retirez-vous de ce marasme abominable. Quelle honte de penser qu’une fois de plus, tout cela risque bien de passer entre les gouttes.

  7. Luciana Saim dit :

    Je ne peux m’empêcher de sourire en lisant ceci, à la lumière de vos exploits avec votre cher Boris:

    « Créer des emplois et des recettes fiscales, c’est bien. Mais pour qui au juste ? Car créer des richesses si elles ne sont pas équitablement reparties, ça sert à quoi exactement? Créer des emplois? Bien. »

    Vous avez une drôle d’idée de l’équité dans la répartition des richesses et de la manière de gérer les recettes fiscales, Madame.

    J’espère vivement apprendre la nouvelle de votre démission demain.

  8. Luciana Saim dit :

    Mme Salerno,

    Nous attendons des femmes politiques bien autre chose que ce que vous faites. Vous semblez avoir une très haute opinion de vous-même, laissez-moi vous dire qu’elle est largement imméritée.

    J’attends des autorités judiciaires genevoises (en espérant que vous n’y ayez pas aussi placé vos « amis ») qu’elles fassent leur travail et qu’elles soient sans pitié pour vous. S’il s’avère que vous avez touché le moindre centime, ne serait-ce que sous forme d’une invitation à dîner, de la part de votre ami Boris Drahusak, en remerciement de son contrat de travail qu’on pourrait presque qualifier de fictif, votre place est en prison.

    Je ne vous salue pas.

  9. Bob dit :

    Madame Salerno,

    Nous attendons des hommes et des femmes politiques une honnetete a toute epreuve….

    L’affaire Drahusak nous montre que vous etes loin, tres loin de ca…

    Le peuple genevois vous remercie de faire venir des anciennes alcoolique a la tete de la GIM, de profiter du journal de la Ville de Geneve pour faire la propagande de vos idees personelles et le peuple genevois vous remercie egalement d’engager Monsieur Drahusak au sein de la Ville de Geneve avec un confortable parachute dore.
    Rappellons que la Cour des Comptes a ecrit dans son rapport que ce monsieur n’avait pas les competences requises pour un tel poste et que cette meme personne va partir (de son plein gre) en touchant 150’000 francs d’indemnites….

    Le peuple se souviendra de tout ca, lors des prochaines votations.

    En esperant qu’un jour votre devise ne soit plus « faites ce que je dit, mais ne faites pas ce que je fait ».

    Un citoyen genevois (payeur).

  10. gérard dit :

    Je ne comprend pas trop les raisons de ce blog.
    Vous exposé des faits dont la majorité des citoyens, citoyenne n’y comprenne rien et ignore ou vous voulez en venir.Dommage car je connais beaucoup de gens dans mon quartier qui vote UDC ou MCG, pour les raisons que j’ai cité plus haut.

    Ce que les gens veulent en priorité, ce sont des emplois.
    de la sécurités, enfin pouvoir vivre décemment, avoir une meilleurs qualités de vie aussi. Le bruit, la pollution, auquel la ville de Genève participe avec ses nombreuses activités les gens ont on marre.

    Alors je crois qu’il est temps d’agir dans ce sens, avant
    que certain autres partis prennent le dessus.