6 juil 2011

Attirer des multinationales, pour qui et pourquoi ?

© F. Schrenk / Ville de Genève

Le Conseil d’Etat est très fier de son bilan relatif à la promotion économique et il y a de quoi. Jamais Genève n’a connu autant d’arrivées de multinationales. Le gouvernement cantonal s’enorgueillit des emplois créés et des recettes fiscales enregistrées. Dernier en date, le  siège Europe, Moyen-Orient et Afrique du groupe américain Newell Rubbermaid, entreprise spécialisée dans le matériel de bureau et d’écriture.  Près de 150 emplois créés, une centaine devrait être pourvu par des expatrié-e-s.

Avant toutefois de céder à la liesse générale, quelques questions méritent d’être posées ….

S’agissant du logement, thématique chère aux Genevois-e-s : où vont loger les nouveaux arrivant-e-s ? A quelles conditions ? Les entreprises participent-elles au financement du loyer ? Ont-elles des relais privilégiés au sein de régies ou auprès de propriétaires ?

S’agissant de la création d’emplois et afin de mieux comprendre la plus-value exacte de ces implantations. Sur le marché local du travail, les entreprises sont-elles génératrices d’emplois locaux ? Si tel est le cas, de combien, quel type de profil de compétences  et pour quel salaire ?

S’agissant de la politique fiscale : quels sont les arrangements fiscaux qui président à la venue de ces entreprises ?

Sans vouloir polémiquer, je note que Newell Rubbermaid, groupe international qui pèse plus de 5 milliards de chiffre d’affaire, propriétaire des marques Reynolds, Parker, Waterman… est un concurrent direct de Caran d’Ache. J’estime fort probable que la multinationale soit au bénéfice de quelques mesures fiscales favorables (taux d’imposition de 11.65% pour les sociétés auxiliaires et probable allégement fiscal supplémentaire). De son côté, Caran d’Ache est imposée à un taux de 24.3% et ne dispose pas de mesures d’allégement particulières. Or, on parle ici d’une entreprise qui embauche localement, fait tourner l’économie genevoise et incarne une image positive de la Suisse à l’étranger.

On me rétorquera que c’est précisément pour cela que le Conseil d’Etat souhaite baisser la fiscalité des entreprises suisses. Mais pourquoi, ne pas augmenter la fiscalité des entreprises multinationales ?

Aujourd’hui, Genève connaît une ultra attractivité qui ne profite pas à un développement durable et harmonieux. La machine s’est emballée et la pression sur notre territoire est objective, visible, vécue. Pourquoi continuer sur une voie qui nous mène indubitablement à la prochaine crise et qui sacralise les inégalités. Qu’avons-nous à y gagner ?

J’aimerais que l’on réponde à mes questions avec transparence et j’aimerais me tromper quand je pense que cette fuite en avant ne profite qu’à un tout petit nombre et précarise tous les autres.

Et vous qu’en pensez-vous ?

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27 commentaires sur “ Attirer des multinationales, pour qui et pourquoi ? ”

  1. gérard dit :

    Tiens je travaillerais bien dans une multinationale.

    Chômeur de longue durée.

  2. gérard dit :

    Chômage, Insécurité,Impôt trop élevé,Prime d’assurance maladie qui nous déprime, Bruit, Pollution,

    = Problème à résoudre.

  3. gérard dit :

    Mme Salerno,

    Etre de gauche c’est savoir écouter le PEUPLE

  4. Abi Chaker Léna dit :

    Bonjour!
    Merci pour ces questions soulevées, je me pose les mêmes questions face à l’asphyxie de Genève. A un certain point, il faut savoir s’arrêter, comme le peintre met une touche finale à son tableau avant de le gâcher, ou pour éviter les excès…

    Je souhaite que Genève agisse directement sur le bien-être de sa population plutôt que de reposer de plus en plus sur des recettes fiscales, censées amener le bien-être. Cet argent qui coule à flot est paradoxal car il demande des sacrifices de la qualité de vie, de l’emploi local, de l’équilibre entre Genève et sa région et de l’accès au logement.

    Comme une grosse pieuvre, Genève étouffe la France voisine où l’emploi disparaît, et elle s’étouffe elle même à concentrer tout le pouvoir et l’argent! Son paradis fiscal est au détriment d’autres pays et régions, et fait un cadeau aux multinationales qui paient moins d’impôts à la société mondiale. Que Genève apprenne à partager!

    Une réflexion est nécessaire et aura j’espère bientôt lieu!

    Léna

  5. [...] je tiens à illustrer toute la « réussite » de cette politique (voir précédent article du blog). Trois semaines après Newell Rubbermaid, c’est au tour de Virgin d’annoncer la venue d’un [...]

  6. Gasp! dit :

    Dans tous les cas, sur le site de Newell Rubbermaid, il y a des offres d’emploi, postulez:
    http://jobs.newellrubbermaid.com/ch/gen%C3%A8ve-jobs

  7. rappaz dit :

    Bravo poursuivez Salerno sur ce point, il faut des PL qui tiennent la route puis continuer la lutte.
    Bravo!

  8. SAUTER Jean-François dit :

    Entièrement d’accord avec vous. Indépendamment de la fuite en avant dont vous parlez (une expression que j’ai utilisée dans une lettre de lecteurs dans la TdG du ma 26 octobre 2010 p. 29), il n’y a pas à se sentir coupable de penser d’abord aux travailleurs locaux. C’est même une responsabilité de l’Etat de pourvoir des places de travail à ses résidents. Mais mon parti est paralysé par la peur d’être taxé de xénophobe, et donc on ne l’entend pas à ce sujet …

    Cordialement, JF Sauter, 1290 Versoix

  9. Philippe dit :

    Chère Madame,

    Pour abonder dans votre sens, nous constatons que le taux de chômage à Genève ne régresse pas aussi rapidement que l’augmentation du taux de croissance. Nous en déduisons que le marché de l’emploi profite davantage aux expatrié-e-s renforçant du même coup la problématique du logement…

    D’un autre côté, il est difficile de mesurer l’impact précis des retombées de ces multinationales dans les autres secteurs (hors emplois et logements), telle que l’image de la Genève internationale par exemple. Nous pensons qu’il ne faut pas exclure ces sociétés, mais de limiter leurs nombres sur notre territoire afin de trouver un juste équilibre.

    Pour répondre à vos attentes ? Difficile. Entre les divergences du canton et de la ville, des partis politiques, des classes sociales,… Il n’y a malheureusement pas beaucoup de solution si ce n’est encore et toujours le dialogue. Alors, ne perdez pas courage et poursuivez !!!

    Bien à vous.

    • Chers blogueurs, chères blogueuses,

      Un grand merci pour vos contributions. Sans entrer ici dans un exercice de contre-argumentation de l’ensemble de vos interventions, je me permets de porter à votre connaissance les informations suivantes. Il s’agit de données fiscales particulièrement éloquentes et non de « déclarations politiques abstraites » qui heurtent certain-e-s d’entre-vous.
      Ainsi, sachez qu’à Genève, le revenu imposable moyen des 86% des contribuables les moins favorisé-e-s est passé de 48’880 francs en 2003 à 49’141 francs en 2007 (+0,5%). A l’inverse, les 14% les plus riches ont un revenu imposable moyen qui est passé de 287’482 francs en 2003 à 320’498 francs en 2007 (+10,3%). Par ailleurs, l’Hospice général a, quant à lui, constaté une hausse de 20% de ses demandes d’aide depuis 2 ans. Dans les faits, on parle de près de 18’000 personnes, dont la moitié domiciliées en Ville de Genève.
      C’est pourquoi, il me semble que nous avons largement de quoi questionner les politiques menées (qu’elles soient de promotion économique et/ou d’attractivité fiscale) car contrairement à ce que certain-e-s avancent, à Genève comme ailleurs, le système de redistribution et les mécanismes de promotion sociale ne fonctionnent guère. Etre attractif et compétitif, ok mais au bénéfice de qui ?

  10. Dirk Langer dit :

    Bonjour,
    alors que je salue votre initiative d exiger le paiement de salaires corrects pour les nettoyeurs et nettoyeuses, je pense que vous vous trompez de cible. Ces multinationales apportent non seulement de l’argent mais aussi de l’air frais, des employés qualifiés et ce sont eux qui permettent à la ville d’avoir des institutions et prestations sociales bien en dessus de celles d’autres petites grandes villes de 200’000 habitants. Il faut que Genève assume sa particularité. Il y a une tentation assez forte de se recroqueviller. D’une certaine manière, le parti socialiste est aussi bien un parti des pessimistes anxieux que l’UDC. Le problème des logements n’est pas lié à l’arrivée de multinationales mais à un cadre légal qui ne fonctionne pas….Je connais pas mal de personnes âgées qui habitent dans de grands appartements alors que leurs enfants sont partis depuis longtemps…les loyers sont si bas que déménager dans des appartements plus petits leur causerait des pertes réelles. D’un autre côté, il faut accepter les conséquences du fait qu’on a accepté le capitalisme et le fait que des biens immobiliers sont en mains de particuliers qui ont le droit d’exiger un rendement correct (tout en interdisant la spéculation bien entendu). Ca exige plus que les reflexes automatiques du PS et de l’Asloca ….

  11. rose des sables dit :

    Madame, je profite de votre blog pour vous transmettre mon avis. Comment se fait-il que tous les jours votre photo se trouve sur la tribune de Genève? C’est à croire que la TdG est devenue le porte-parole de la gauche. Ce qui n’est pas très démocratique de votre part. Pourquoi un tel ego? Cela devient lassant…
    Quant à votre commentaire concernant la nouvelle multinationale qui vient de s’installer à Genève, vous la vomissez. Mais de quoi je me mêle? D’autant, que vous dites que cela précarise qu’un tout petit nombre de personne! Vous ne parlez que de développement durable et harmonieux. Mais de quoi s’agit-il? On serait ravi que vous développiez votre vision du devenir?
    Toutes vos interventions deviennent insupportables, nous sommes heureux que vous ne soyez plus Maire de Genève. J’en suis désolée, mais comment êtes-vous arrivée à être nommée à la GIM, puis Maire de Genève, alors que vous n’aviez pas terminé vos études. On peut se poser des questions en tant que citoyens. Nous savons tous que la Ville de Genève est corrompue, ce n’est hélas pas un scoop. Certainement que vous êtes trop jeune et que vous ne connaissez pas l’histoire de la politique de la Ville de Genève. Cependant, Genève reste un village contrairement à ce que vous pensez. Mais c’est aussi une Ville Internationale malgré vos aversions à ces dernières. En tant que Maire de Genève, beaucoup de citoyens se trouvaient mal à l’aise de la manière dont vous vous comportiez et votre manière de vous présenter face à des intervenants de l’étranger. Vous n’avez pas su tenir vos responsabilités. Vous avez su vous entourez de vos amis de la gauche, voire des syndicalites engagés à des postes virtuels, sans passer une annonce d’offre d’emploi au sein de votre service ou à l’externe. Nous l’avons appris. Oui madame, tout se sait à Genève et nous en avions été offusqués car nous citoyens payons les salaires. déjà le vôtre et ceux de vos amis. Nous ne voulons pas que nos impôts soient utilisés à nos insus. Nous avons un droit de regard de ce fait. Vous nous avez menti, cela a paru également dans la presse.
    Mais pourquoi être aussi entêtée face l’économie genevoise? Nous avons besoin que notre Ville vive, soit stimulée, que nous puissions développer nos entreprises et nos industries afin que Genève deviennent une ville compétitive au 21e siècle. Combien d’entreprises en nouvelles technologies désirent s’installer chez nous? C’est une chance que nous avons contrairement à ce que vous pensez. De nouveaux métiers vont se créer, nos étudiants pourront trouver un poste très pointu en sortant des nouvelles universités. Vous n’avez pas le droit de casser le futur de nos enfants.
    Nous serions très heureux que vous fassiez un effort de comprendre les enjeux de demain plutôt que de bloquer systématiquement tout ce qui est innovant pour notre ville.
    Plus je lis vos interventions, plus je me dis que vous vous êtes trompée de poste. Vous vous référez toujours aux syndicats. Madame, pourquoi ne pas démissionner et vous épanouir au sein d’un syndicat? Cela nous coûterait moins cher et au sein du syndicat, votre salaire serait de frs. 5 ou 6’000.–par mois. Ne serait-ce pas une bonne idée?

    Je ne souhaite pas vous offusquez, ni vous jugez, (je ne me permettrais pas et c’est sincère) mais hélas c’est un constat d’un grand nombre de citoyens. Je me permets de m’adresser à vous car vous semblez rester dans votre bulle, tout en étant certaine que nous suivons votre manière de penser et de voire les choses. Hélas, vous vous trompez, il s’agit d’une minorité de fonctionnaire, ce qui n’est pas représentatif du peuple genevois.

    Sachez que nous avons compris que vous n’avez jamais été une patronne d’entreprise avec tout ce que cela comporte comme responsabilités. Vous avez toujours été salariée, votre salaire tombe régulièrement à la fin du mois sans problème. Or, un patron travaille pour son entreprise, pour innover, pour être compétitif et heureusement qu’il y en a encore, et il fait en sorte de pouvoir payer ses employés à la fin du mois. Il s’agit aussi de notre économie genevoise. M. Hiler l’a bien compris.

    Vous venez de déclarez que les femmes de ménage devraient gagner frs. 25.– par heure. OK. Mais dans quel pays peut-on payer un tel salaire à des personnes qui n’ont aucune formation, qui viennent de l’étranger, qui ne parlent pas français, qui ont de la difficutté à s’intégrer? Regardez au sein de l’Europe, c’est impossible, les salaires demeurent très bas. C’est une réalité.

    Ces personnes viennent de pays qui ne prennent pas leurs responsabilités envers leur peuple. Ils continuent d’exploiter leurs citoyens, non que faire des personnes sans formation. Des pays ou demeure les dictatures, les tortures, le non respect des droits de l’Homme. Comment pouvez-vous adhérer en tant que femme de gauche à ces graves problèmes que traversent ces gens précarisés? Vous devriez militer contre tous ces pays, les dénoncer, afin qu’ils cessent l’esclavage de leur peuple. Cela serait très positif. Vous vous trompez de débat si je peux me permettre. Non, vous préférez mettre notre économie sur la sellette et pourquoi donc? Alors que vous savez pertinament que ces gens viennent à Genève pour gagner un peu d’argent et respirer un peu! Ce n’est pas ainsi que vous allez changer notre monde actuel. Bien au contraire! Certes, je ne suis pas de droite, mais ni à gauche, car la gauche m’a profondément déçue de part son égo, son abus de pouvoir, sa manière de faire de la politique à court terme, son manque de vision, son blocage, son éternel discours qui ne passe plus aujourd’hui, ses copinages mal venus, sa corruption. Nous ne retenons rien de ces actes, il n’y a aucun changement, nous régressons alors que nous devons faire en sorte de comprendre les enjeux de notre nouveau siècle. Tout est à faire, tout est nouveau et sur tous les plans. C’est stimulant. Non, Je ne peux plus adhérer à la gauche tant je suis déçue. Vous nous donnez une image d’individualistes forcenés, sans aucune faculté intellectuelle. C’est ce qui est grave aujourd’hui. Vous vous butez à maintenir vos acquis alors que ce discours ne tient plus la route tant notre planète à évoluer rapidement. Nous devons réfléchir autrement et rapidement, si non, nous allons à la catastrophe avec nos pensées poussiéreuses du siècle dernier.
    Bien à vous,

  12. Pat dit :

    Bravo, suis pas souvent d accord avec vous mais la entièrement ! C est le gros bordel cette ville…

  13. Minet dit :

    Madame,
    Ce qui devient une évidence à Genève c’est que la classe moyenne, qui se trouve pourtant dans la classe moyenne supérieure en Suisse, demeure la vache à lait du canton. Où je vous rejoinds c’est dans votre question finale, à qui profite cette prospérité, qu’avons-nous à y gagner?

    Je travaillle à Genève au service de nos institutions, et j’y vis encore aujourd’hui mais il est probable, comme de nombreux de mes collègues ou amis, que je quitte ce canton pour m’établir ailleurs.

    Canton élitiste où la gauche s’est éloignée depuis trop longtemps des problèmes sociétaux des habitants, Genève redeviendra et restera probablement une ville d’argent, de celui des affaires, des banques et de la prospérité économique, mais au dépend des valeurs humaines de l’esprit de Genève.

    Meilleurs messages,

    Walter Schlechten, habitant La Croix-de-Rozon.

  14. Patrice dit :

    Madame Salerno, y-a-t-il un seul autre endroit dans le monde où on se pose ce genre de questions? Bien des pays envient au contraire notre prospérité, en grande partie dûe à notre attractivité. Toutes ces multinationales fonctionnent de la même façon lorsqu’elles arrivent à Genève: dans un premier temps, elles amènent avec elles une forte proportion d’expatriés à fort niveau de vie qui remplissent les caisses du canton grâce à leurs impôts. Puis une grande partie de ces expatriés, dont les frais d’expatriation comprennent non seulement un salaire mais aussi des frais de logement, d’école etc…, repartent, et laissent la place à de l’emploi local somme toute meilleur marché. Se poser de façon dubitative la question de l’impact de l’arrivée de multinationales sur l’emploi local est un non-sens. OUI, il y a un impact direct dans les 5 ans sur l’emploi local.
    Les vrais responsables de la saturation que connaît actuellement Genève ne sont pas ces multinationales. Ce sont d’une part les politiques de tout bord qui sont incapables de mettre en place de vrais projets d’avenir, alors que c’est leur mission. Ce sont ensuite tous ces gens étriqués qui ne souhaitent pas que Genève devienne une métropole prospère du XXIème siècle, mais qui font tout, à coup de recours totalement abusifs pour certains, ou en réfléchissant sur une décroissance utopique pour d’autres, pour que cette ville reste une sympathique cité de seconde zone.
    Dissuadons les multinationales de venir, les impôts diminueront, les infrastructures en pâtiront (après tout les nouvelles lignes du tram sont payés grâce aux impôts de tous, y compris de ces fameux expatriés)le chômage augmentera, et des villes concurrentes seront ravies d’accueillir à leur tour les multinationales (et pourquoi pas certaines organisations internationales)à des conditions préférentielles.
    Mesdames/Messieurs les politiques, laissez de côté les débats surréalistes et utopiques. AGISSEZ!!!

  15. Fabrice dit :

    Madame Salerno,

    Je ne peux approuver vos dires sur ce sujet car nous vivons un moment extraordinaire de croissance. Il me semble que vous (et tous les gens qui sont contre la croissance) oubliez vite les annees 90 ou la croissance etait a zero et que les prestations sociales que vous aimez tant ne pouvaient plus suivre faute de revenues.

    Quant je pense qu’il y a tellement de villes dans le monde qui revent d’avoir notre attractivite, il ne faudrait surtout pas tuer la poule aux oeufs d’or. A nous (vous) de contruire plus de logements et de former les chomeurs pour ces jobs la.

  16. Alexis dit :

    Vous avez le luxe de pouvoir vous poser ce genre de question.
    Réveillez-vous s’il vous plaît et regardez au-delà de votre bureau!

    Oser se demander si le fait que des grandes sociétés viennent s’établir à Genève soit une bonne chose, est juste irresponsable.
    Tout le monde, et vous y compris, en bénéficiez.
    Combien d’écoles, de services sociaux, d’infrastructures, etc peuvent se moderniser grâce à cet argent??

    Vous ne pouvez pas vouloir améliorer les conditions de vies des genevois et cracher sur l’argent que ces multinationales vous versent.

    Autrement rendez-leur cet argent et retournons vivre au siècle passé, puisque que c’est apparement ce que vous souhaitez.

    Je me demande bien où vous trouverez l’argent pour compenser le renvoi de ces entreprises? en augmentant les impôts… belle amélioration des conditions de vie à Genève!!!

  17. Defrancisco Christiane dit :

    Les réponses ? Mais tout le monde les connaît !!! Il y a belle lurette que les multinationales contribuent, pour une large part, au financement des loyers de leurs employés (Procter & Gamble, et d’autres). Ce qui a eu pour effet l’augmentation indécente de ces derniers. Il serait temps de démarrer au plus vite les Vergers à Meyrin et d’accepter certaines surélévations, sans pour autant qu’elles deviennent des attiques hors de prix. Qui a dit que c’était un droit de tout citoyen d’avoir un toit et un travail ?

  18. Dolane dit :

    L’analyse sur le fond est crédible, or mis les questions fiscales qui attirent indubitablement les grands groupes il reste effectivement le problème de loger tous les nouveaux arrivants dans un canton déjà exsangue au niveau de l’immobilier.
    La politique actuelle de Genève de vouloir grossir pour la gloire et la mégalomanie de regrouper les headquarters de tout ce qui fait de l’argent, est pernicieuse pour l’avenir des autochtones.
    Il est inévitable que beaucoup de personnes seront victimes des dommages collatéraux tant que le développement se fera au jour le jour sans anticipation de notre capacité à répondre aux besoins des locaux et des migrants.
    La politique menée nous prouve qu’il nous faut nous abaisser bien bas pour servir les seigneurs qui débarquent avec leurs privilèges et l’arrogance qui les caractérisent.
    Nous pourrions compter sur des politiques qui pensent à l’avenir, et qui, surtout n’imagine pas que l’on trouvera des solutions le temps venu.
    Prévoir c’est gouverner dit le dicton,!
    Le triste constat est que, personne ne prévoit, et que personne ne gouverne!
    Une idée saugrenue, serait de bloquer les arrangements fiscaux et les forfaits, le temps que nous ayons rétabli une situation qui permette l’implantation de nouvelles société étrangères, ce qui implique des infrastructures assez performantes.
    Je crois que c’est un rêve.

  19. Girard dit :

    L’arrivée de multinationales provoque des tentions à Genève ce qui est compréhensible (logement etc..).

    Par contre, je pense qu’en soit il s’agit d’une bonne nouvelle pour Genève et prouve l’attractivité du Canton et de la Suisse.

    Je retiens simplement qu’avec le niveau des dépenses publiques (aide de tout genre à tout le monde) nous pouvons être heureux que ce type d’entreprise vienne. Il est difficile d’augmenter les impôts des personnes physique vu le niveau limite confiscatoire actuel.

    Je souligne également que malgré les impôts exorbitants, il est impossible d’obtenir une place de crèche. Je suis heureux que dans votre cas la république des petits copains a fonctionné et que vous ne faites par parti des 80% des genevois mais des très favorisés.

  20. Eric dumoulin dit :

    Vos questions sont assez surprenantes Mme Salerno.
    Vous avez l’air de vouloir tendre vers la décroissance à Genève. Mais de quelle planète venez vous ? Genève vit une période exceptionnelle, dont bénéficient les Genevois et leurs voisins. Ne punissez pas les travailleurs en faisant fuir leurs employeurs parceque vous n’avez su anticiper les besoin d’infrastructures de la région (logements et transports) !

  21. MOSER dit :

    Madame la conseillère administrative,
    Tout à fait d’accord avec vous.
    Dans les conditions actuelles on peut se demander si être d’ici ; entreprise (Caran-d’Ache), simple citoyen( locataire, »travailleur » ou payeur d’impôt par exemple) ne semble pas être une tare.
    Un parfum d’autosabordage des gens d’ici pour le profit des gens d’ailleur tout en nous assurant que c’est pour le profit des gens d’ici (dixit M.Unger).
    Allez y comprendre quelques chose….

  22. rené dit :

    Mais ils vont loger à la rue Carteret-rue Cramer, ou on est
    en train de construire des appartements hyper-luxe en ppe
    à 13500.- le mêtre carré. Pendant que les petits ouvriers
    aux salaires modestes iront certainement aux Cherpines ou
    ailleurs.