
Selon une récente étude de Travail.Suisse, les écarts salariaux au sein des plus grandes entreprises suisses augmentent comme avant la crise.
Souvenez-vous. En 2008, la crise économique et financière éclate, conséquence d’un système spéculatif hasardeux. Des vagues de licenciements et une période d’austérité encore bien présente dans notre pays s’en suivent.
Otages des managers et autres « golden boys », la population paie les pots cassés d’une crise dont elle n’est pas responsable.
Les salaires de ces barrons et baronnes de la finance et autres top managers, mis au grand jour, apparaissent comme totalement indécents.
De belles paroles sont prononcées. On parle de « moraliser le capitalisme », de revenir à la normale… Mais aujourd’hui, qu’en est-il ?
Concrètement, rien n’a changé et rien à changer, souligne Travail.Suisse. Bien au contraire, l’écart des salaires entre managers et simples employé-e-s augmente ! Sur les 27 plus grandes entreprises suisses étudiées, 16 ont vu cette disparité salariale croître.
Certes, Brady Dougan, CEO du Crédit Suisse, n’a gagné que 12 millions de francs cette année. Une misère par rapport aux 90 millions de francs octroyés en 2009. Mais dans sa globalité, les cadres des grandes entreprises gagnent toujours plus, alors que les salaires des employé-e-s stagnent.
Cet écart est symptomatique de notre société, et malheureusement de Genève. Les plus riches prospèrent(attractivité fiscale pour fortuné-e-s, rémunérations abusives) et le nombre des plus pauvres augmente (20% de demandes supplémentaires à l’Hospice général depuis 2 ans).
« Vivre ensemble » est une notion fondamentale pour le bon fonctionnement de notre société. Or, même si nous vivons géographiquement au sein du même espace, il semblerait qu’on ne vive pas dans le même monde. Ce constat, je le déplore et ne m’en satisfait pas.
Car qu’aujourd’hui, plus que jamais, il revient au politique de garantir la cohésion de notre société en posant les cadres à un système économique devenu non maîtrisable.
Jusqu’à quand pouvons-nous effectuer ce grand écart ? Avant qu’il ne soit trop tard, agissons !
Les managers ruinent la crédibilité de l’économie et de la politique, rapport Travail.Suisse le 20.06.2011
Salaire des managers: les écarts avec la base se creusent toujours, Tribune de Genève le 20.06.2011
La folie des hauts salaires contamine l’économie, Tribune de Genève le 21.06.2011
Ces gros salaires qu’on ne peut encadrer, Libération le 23.06.2011
Revue de presse : l’écart de trop, blog le 25.06.2010
Mots-clefs : écarts, salaires, ville de genève
Et vous même ne faite vous pas partie de ces top managers??
Personnellement au chômage, je touche 2300.- net. N’est-ce
pas indécent?