Dimanche 8 mai, jour de commémoration de l’armistice de la 2ème Guerre Mondiale. J’ai eu l’honneur d’assister, en ma qualité de Maire de la Ville de Genève, à la cérémonie commémorative devant le monument aux morts en face du consulat de France.
Noëlla Rouget, ancienne résistante et déportée, raconte aujourd’hui à celles et ceux qui n’ont pas connu cette époque. Elle raconte pour que nous n’oubliions jamais ces atrocités, pour que nous ne répétions pas les mêmes erreurs.
Pourtant…
Identité nationale, valeurs communes, renvoi des étranger-ère-s, mendiant-e-s dehors… des termes que l’on entend de plus en plus fréquement dans le paysage politique et médiatique actuel. Repli sur soi et protectionnisme. Il ne faut pas se voiler la face. Nous connaissons actuellement en Suisse et en Europe une croissance de la haine contre l’étranger-ère, contre la différence. Ces mêmes symptômes visibles dans les années 1930 suite à la crise économique de 1929.
L’étranger-ère est aujourd’hui considéré-e comme le coupable des maux de notre société. L’étranger-ère vole le travail des honnêtes gens, l’étranger-ère mendie, pille et viole, il/elle procure un sentiment d’insécurité. L’étranger-ère abuse, pense différemment, existe. L’étranger-ère n’a pas sa place ici.
Pourtant, nous devons vivre ensemble. Dans la différence et pas l’indifférence. Certes des frontières nous séparent, et quelques fois des murs malheureusement. Pourtant, nous vivons sur la même planète. Catastrophes nucléaires, guerres civiles, tsunami et tornades, tremblements de terre… Ce qui les touche là-bas, nous touche ici. C’est comme ça, nous ne vivons pas en autarcie. Dieu, merci !
Aujourd’hui, nous vivons dans un monde globalisé et urbain. Les solutions locales aux problèmes communs auxquels nous sommes confronté-e-s sont à prendre ensemble. C’est notamment pour cela que je me suis investie dans la place et le rôle qu’occupe Genève dans la gouvernance mondiale.
« Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots » Martin Luther King.
Mots-clefs : 2ème Guerre mondiale, armistice, Noëlla Rouget, ville de genève
Petit bug d’affichage de ce billet sous Chrome(l’encadré youtube déborde sur le début du texte).
Bien cordialement,
E
Merci pour l’info.
Cordialement.
Sandrine Salerno
Chère Madame Salerno,
Tout d’abord, BRAVO pour défendre les petits, ceux dont le revenu est si faible (25 000 CHF) que la ville de Genève et vous même avez décidé de les aider. J’ai beaucoup apprécié votre intervention à la radio.
Aujourd’hui et cela a été dit dans le magazine TTC, les écarts se creusent, non pas entre patrons et salariés, mais entre salariés eux-mêmes et cela est grave.
Car ces salariés avec un fort pouvoir d’achat, non seulement ils ne créent pas de travail pour les autres, mais ils déséquilibrent les marchés, celui de l’immobilier entre autres. Ils bénéficient de réduction d’impôts qui crééent de sacrés injustices pour les suisses à travail égal. Deplus, ils retournent bien souvent dans leur pays d’origine une fois le pactole pris.
Aussi que fait la ville de Genève, que font les représentants cantonaux pour réduire ses écarts de plus en plus énormes qui créent un sentiment d’injustice parmi les Suisses??
Je vous remercie de vos commentaires pour m’aider à comprendre.
Karine SAUTER
Et ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que nous sommes tous
des étrangers.
Si nous sommes tous des étrangers, alors pourquoi ces écarts de traitement?
Cher Monsieur,
Je comprends votre remarque.
En effet, nous connaissons à Genève un développement excessif des secteurs à haute valeur ajoutée, qui amène à un accroissement des inégalités au sein de la population.
Je vous conseille de lire l’article de mon blog relatif à ce sujet : http://www.maire-de-geneve.ch/site/2011/04/croitre-jusqu%E2%80%99ou-et-a-quel-prix/
De plus, sachez qu’au niveau de la Ville de Genève, nous mettons tout en oeuvre, au travers de la délégation à l’Agenda 21, au développement d’une économie locale et diversifiée.
Cordialement
Sandrine Salerno