La Ville de Genève s’oppose au nucléaire ! Ce ne sont pas de vaines paroles mais des actes concrets.
Appel lancé aux Villes suisses pour l’arrêt du nucléaire, engagement dans la campagne contre l’exploitation illimitée de la centrale de Mühleberg, campagne « ma Ville cesse d’investir dans le nucléaire », exposition du photographe Guillaume Briquet sur les 25 ans de Tchernobyl. Les actions menées par la Ville de Genève pour mettre fin à la production et à l’utilisation de l’énergie nucléaire ne manquent pas.

Hormis la lutte contre la production d’énergie nucléaire, il est nécessaire d’agir également en amont, c’est-à-dire à la production d’uranium, minerai nécessaire à cette énergie,
C’est pourquoi, je voudrais parler du combat que mène la Ville de Genève à propos de Faléa. Commune malienne peuplée de 17 000 habitant-e-s vivant dans 21 hameaux sur une superficie totale de 200 km², Faléa est située au cœur d’un gisement d’uranium. Depuis 2007, la société minière canadienne Rock Gate Capital Corp effectue des carottages afin de préparer l’extraction du combustible nucléaire.
En raison d’une absence totale de contre-pouvoir à cette exploitation privée du sol de Faléa et de lourdeurs administratives, divers-e-s acteur/trice-s de la société civile ont créé l’Association des Ressortissants et des Amis de la Commune de Faléa (ARACF).
Le but de cette association est de garantir une exploitation du sol respectueuse de l’environnement, des droits de humains et garantissant l’amélioration à long terme des conditions de vies des habitant-e-s.
Pour y parvenir, l’ARACF a réussi à mobiliser différents acteurs institutionnels et de la société civile par-delà les frontières dont la Ville de Genève. C’est à ce titre que depuis 2009, la Ville a investi dans la réalisation d’une cartographie, dont elle sera dépositaire, du niveau de rayonnement gamma à la surface du sol avant la mise en œuvre de l’exploitation d’uranium.
Dans une optique de sensibilisation et de prévention, la Ville de Genève a également participé à l’installation d’une structure de communication satellitaire et d’une radio communautaire afin de désenclaver Faléa.
Les actions mises en place à Faléa ont porté leurs fruits, puisque le 29 mars dernier, le Président du Mali, Amadou Toumani a déclaré qu’aucune exploitation de minerai n’aurait lieu tant que les habitant-e-s de Faléa ne se seraient pas prononcé-e-s sur le sujet. Mais il faut rester prudent car aucun communiqué de presse officiel n’a confirmé la déclaration.
Aujourd’hui, il s’agit donc de continuer la pression sur le gouvernement malien pour qu’il tienne ses promesses et, également, d’informer et de sensibiliser la population de Faléa, notamment au travers de l’organisation d’un voyage des aux habitants de Faléa au Niger, dont la thématique porterait sur les conséquences désastreuses de l’exploitation d’uranium au Niger voisin.
Je vous invite à aller voir l’exposition sur Faléa à la Maison des arts du Grütli, ainsi qu’à assister aux différentes conférences et projections de film qui auront lieu tout au long de la semaine. Pour plus d’informations, cliquez sur le lien.
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