
Crédit photo: Demir Sönmez
Dans le dernier numéro de la revue française « La Vie », Hubert Reeves, astrophysicien mondialement connu, nous explique parlant du nucléaire : «c’est une technologie pour les anges, trop dangereuse pour les hommes».
Je pense qu’il a raison et me suis exprimée à ce sujet dans un précédent billet (cliquez ici). C’est également pour cela que le gouvernement de la Ville s’est unanimement engagé aux côtés de celles et ceux qui demandent au Conseil fédéral la sortie du nucléaire. Pour ce faire, nous avons lancé un appel et proposons aux autres villes de Suisse de nous emboîter le pas (cliquez ici pour le voir). Le but est de rassembler le front le plus large possible et d’inviter Madame Doris Leuthard, Conseillère fédérale, à aller dans ce sens, résolument.
Cette dernière aura-t-elle le courage et la force politiques de s’affranchir des lobbies nucléaires et de proposer une politique qui protège les populations ?
A Genève, samedi dernier, nous étions près de 1 500 à manifester pour l’arrêt du nucléaire. Ensemble pour faire entendre nos voix contre une politique énergétique irresponsable. Ensemble, pour faire part de notre solidarité avec le peuple japonais, tellement digne et fort. 1500, c’est beaucoup et en même temps pas assez en regard de l’enjeu.
Car malgré la catastrophe de Fukushima, il reste encore bien des partisan-ne-s convaincu-e-s de l’atome, Economie Suisse et l’UDC notamment. Pour ces derniers, une sortie du nucléaire est impossible à court et moyen terme.
Les Libéraux-Radicaux de leur côté s’interrogent. Le Parti Démocrate Chrétien, lui, semble s’y être résolu mais s’inquiète des retombées économiques. Il pourrait vaciller ….
A gauche, Socialistes et Verts revendiquent l’arrêt immédiat des 5 réacteurs nucléaires qui menacent notre pays. Les deux partis veulent, également, organiser une grande table ronde ouverte à tous les partis afin de définir un avenir énergétique sûr pour la Suisse. Le PS est d’ailleurs en train de récolter des signatures pour son initiative Cleantech, qui vise, entre autres, à l’arrêt progressif du nucléaire.
Une chose est certaine, la filière nucléaire est dangereuse, mortellement dangereuse. Ce qui se passe au Japon ne doit pas rester sans suite. En Suisse, comme ailleurs, nous devons dire stop au nucléaire ! La responsabilité est individuelle et collective.
Samedi dernier, nous étions 1500. A la prochaine manif, combien serons-nous ?
Mots-clefs : manifestation, Nucléaire, ville de genève
[...] Ville de Genève s’oppose fermement à la production d’énergie nucléaire (lien) : appel lancé aux Villes suisses pour l’arrêt du nucléaire, engagement dans la campagne [...]
Hubert Reeves, ni personne à ma connaissance, n’a lu l’article de Jean-Christophe de Mestral, publié dans le Temps du 30 mars 2011. Titré: « une alternative convaincante au nucléaire: la filière du thorium ». Article édifiant, à plusieurs égards, que je conserve à l’intention de personnes qui souhaitent en prendre connaissance.
Cher Monsieur,
C’est une hypothèse qui semble intéressante mais qui, toutefois, présente encore de réels dangers pour l’environnement.
Cordialement
Sandrine Salerno
Bonjour,
Plutôt que d’aller manifester, ne serait il pas mieux de
boycotter tout ce qui utilise l’énergie nucléaire,à ce
ce propos savez vous que les CFF fonctionnent à cette
énergie la.Donc mettons nous à l’oeuvre et n’utilisons
plus d’électricité provenant du nucléaire.
Sortir du nucléaire! Pourquoi pas? Après tout, comment faisions nous avant le PC, l’internet, le téléphone portable et Nestlé? Avant le scaner et les progrès de la science? Avant d’aller sur la lune? Avant un petit pas pour l’homme et un grand pas pour l’humanité? Que faisions-nous quand on livrait des Juifs aux Nazis? Je suis né après. Je ne sais pas! Comment la Bible et le Coran se sont-ils répandus, sans imprimerie ni téléphone et ni rien? Je ne sais pas! Comment des textes censés communiquer de l’intlligence et peut-être même de l’amour, ont-ils été dévoyés? Je ne sais pas! Pourquoi avons-nous peur de mourir et transfère-t-on cette peur sur des causes évitables? Telle le nucléaire? Je ne sais pas! De quoi manquons-nous, en fin de compte? De liberté? Nous croyons l’avoir! De démocratie? Nous l’avons! Nous sommes invités, sinon forcés, à nous pencher complaisamment sur les peuples assoiffés de liberté, et à juger les tyrans sans appel! Les troubles, ici et là, nous détournent de notre manque! Ce qui manque vraiment!
Acharnons nous en faveur des droits de l’Humain, contre le nucléaire et le matériel de guerre! Allons-y gaiment et à fond! Manifestons pacifiquement. Avec une délectation voilée à voir les vitrines cassées, les voitures brûlées et la bastonnade. On pourra se faire une justice en critiquant la police. La presse allimentera notre indignation! On glosera sur les salauds de riches qui s’engraissent sur notre dos! Quand prendra-t-on conscience de la vacuité du rêve utopique, qui est le lot de l’humain? Il faut avoir goûté de la vraie scie pour en avoir mare tôt! Dieu qu’il était glorieux l’idéal! Un témoignage de cet idéal subsiste en face du bâtiment qui abrite aujourd’hui les bureaux de l’OMC.
Je poursuis, interloqué, mon propos! Comment faisions nous sans super-marchés? Comment les légumes arrivait sur nos tables en 1960? Et le lait? Qui se souvient? Qui, ayant vécu en ce temps, se souvient!
Abandonner le nucléaire, et le pétrole! Cela nous sera peut-être imposé! Qui seront-nous alors? Des gens qui ammassent des cargaisons de pommes de terre pour se prémunir? Réserves dont la plus grosse partie pourrira dans la cave! Qu’en sera-t-il de l’humanisme et des proffessions de foi? Des vertus si noblement affichées!
Nous n’en sommes pas là. Mais cela ne saurait tarder!
Et ce sera tout!
Cher René,
Je ne pense pas que boycotter les CFF soit réellement une solution envisageable.
Je pense qu’il faut faire pression pour investir dans d’autres sources d’énergies.
Les 40% d’électricité provenant du nucléaire peuvent être remplacés. Mais il est également une évidence, si nous voulons le remplacer, cela sera plus facile si nous consommons moins d’énergie électrique.
Cordialement
Sandrine Salerno