Sur cinq personnes citées par les médias suisses, quatre sont des hommes. Non, ce n’est pas moi qui le dis. Mais une étude internationale, dont la Tribune de Genève s’est fait récemment l’écho. C’est quand même assez préoccupant. En tant que maire de Genève et conseillère administrative, je dois l’admettre: je n’ai pas à me plaindre. Comme vous avez pu le constater cette semaine….
Mais qu’il est difficile pour une experte de se faire une place dans le monde très viril de ceux qui «éclairent » l’actualité!. Un exemple. Même si le terme de politologue est épicène, rares sont les femmes universitaires qui commentent les élections ou les votations dans les médias suisses. Pourquoi ? Est-ce que recueillir l’avis d’une femme ferait « moins sérieux » ? A la décharge des médias, il faut dire qu’en matière d’égalité, les universités suisses ont encore beaucoup de travail à accomplir. On trouve souvent des femmes dans le corps intermédiaire, mais plus on monte dans la carrière, plus elles se font rares…
Cette étude montre de fortes différences entre médias. Le Blick, Le Matin ou le Corriere del Ticino sont, en Suisse, les meilleurs élèves en matière de parité (30% de représentation féminine dans les pages). La Tribune de Genève est aussi bien classée (25%). En revanche, en matière de parité, les plus mauvais élèves suisses sont le Nouvelliste et la prestigieuse NZZ (5% d’interventions féminines !).
Je m’engage ici à les aider. Journalistes du Nouvelliste et de la NZZ, invitez-moi dans vos colonnes. Je suis à votre disposition pour une interview.
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